Arêtes de poisson

Corps étranger

Les arêtes de poisson sont les corps étrangers qui se logent le plus souvent dans les muqueuses de la bouche et de la gorge. Avant de manger du poisson, enlevez le plus d’arêtes possible. Avant d’avaler une bouchée de poisson, vérifiez avec la langue s’il n’y aurait pas d’autres arêtes. Il faut faire de même lorsqu’on mange de la volaille (surtout des soupes faites avec des os de poulet concassés).

Une arête de poisson ou un os de volaille coincé dans la gorge cause une douleur vive à cet endroit qui irradie vers l’oreille (du même côté) à chaque déglutition. Si la douleur disparaît après quelques heures, c’est probablement que l’arête ou l’os n’a qu’égratigné le tissu et n’y est plus. Par contre, si la douleur persiste, il faut consulter un médecin.

L’article ci-dessous (en anglais) porte sur un résultat rare, soit l’extraction d’une arête du cœur d’un homme, mais ceci aurait probablement pu être évité si le patient était allé à l’hôpital plus rapidement.

Ce n’était pas la première fois qu’une arête de poisson migrait dans l’œsophage pour se rendre finalement (après des mois ou des années) dans le cœur ou un poumon.

Au fil des millénaires, les arêtes de poisson ont tué d’innombrables personnes. Il en est question dans certains textes anciens.

1. Le Dr Chevalier Jackson pensait que le passage suivant renvoyait à l’Antiquité :

« (…) celui qui était sur le bûcher
(…) cet homme, mangeait, buvait, riait, aimait, vivait et aimait la vie.
Puis, qu’est-il arrivé? Qui le sait?
Une rafale de la jungle, un faux pas sur le sentier,
une souillure dans l’étang, une morsure de serpent, un pouce d’acier mortel,
un froid, une arête, ou la chute d’une tuile,
et la vie a été détruite, et l’homme est mort. »

– Extrait tiré de « La lumière de l’Asie », traduction par Léon Sorg de « Light of Asia », Livre III, d’Edward Arnold. L’original a été publié en 1879 et décrit une conversation entre Tchanna, le conducteur de char, et le bouddha historique, prince Gautama (563 à 483 avant l’ère chrétienne), qui assistent à une cérémonie de crémation.

2. Au IVe siècle de notre ère, saint Blaise, un médecin arménien qui est devenu évêque, aurait sauvé la vie d’un enfant qui s’était étouffé après avoir avalé une arête de poisson.

Le saviez-vous?!

La majorité des décès par étouffement et suffocation surviennent dans la première année de vie.[Ref:43]